Protein power Après le déclin de la consommation de la viande, les industriels du boeuf se rebiffent en inventant de nouvelles approches médicales et diététiques concernant nos régimes alimentaires. Afin de rebooster leur ventes, ils n'hésitent pas à s'adresser majoritairement aux femmes et aux jeunes filles. Le système hormonal féminin a besoin de fer. Cette nécessité, scientifiquement prouvée et inébranlable, est devenu l'axe de persuasion qui leur est le plus utile. Une tranche de boeuf contient plus de fer qu' une assiette d'épinard. Livres de docteurs diététiciens et recettes de cuisine amincissantes s'abonnent à l'idée. Il suffit que les télévisions annoncent qu'une femme sur sept a des carences en fer pour que ces bouquins deviennent des best-sellers. Beef your diet! Sur le site de Cool 2 B, financé par les industriels du boeuf australien, les jeunes filles doivent manger de tout pendant l'adolescence : un hamburger, une pizza, beaucoup de légumes et boire beaucoup d'eau. De façon équilibrée et non agressive, le message passe en douceur. A force de le répéter, le haché et les salades sont devenus équivalent. Si 80 % des achats ménagers se font par les femmes, s'adresser pro-activement à elles sera le nouveau stratagème que chaque révolutionnaire du marketing devrait soigneusement appliquer. Cette campagne pour le fer a eu un impact positif éstimé à 240 millions de dollars sur la vente bovine en australie depuis 1993. Le soin apporté au développement de la culture féminine est l'herbe qui fait courrir ces vaches. Les protéines récoltées maintiennent la douceur de leurs cheveux et de leur peau. Mais moi je m'en contre-filet. |